Les photographies et les peintures de cette série questionnent l’idée du paysage et de sa perception. Avec ce choix de formes et de couleurs, je parle de ce qui est élémentaire et met en mouvement notre imaginaire par l’intermédiaire de nos sens : la vision, le toucher, l’odorat, le goût et l’ouïe, un ensemble de perceptions donnant «matière» à la lumière.
Ces paysages oubliés, rêvés, que je recherche et retrouve témoignent de ma perception de la lumière mais aussi du temps dans un paysage-songe insaisissable qui n’est ni tout à fait un rêve, ni tout à fait la réalité mais simultanément une fusion entre des souvenirs et des sensations d’un temps où se superposent plusieurs états d’une réalité toujours mouvante.
Cette série est conçue comme une projection à la fois mélancolique et poétique d’un lieu géographique précis à un moment donné.
Il s’agit de prolonger un sentiment de déjà-vu qui me parle d’une réalité où se rencontrent les perceptions d’instantanéité et de réminiscence.
Je produis des paysages où l’invisible, l’illusion, l’apparence, le présent, le passé et le futur se combinent pour offrir au regard une réalité indéfinie.
Philippe Fabian